La seconde question de Jean-Pierre Robelin (Potager de Lunas), dans cette série, a été : "C'est quoi la faim d'azote ?". Voilà ma réponse, avec quelques compléments et commentaires sur ce que je lui avais transmis...
Bonjour Didier, ces notions (rapport C/N, faim d'azote) me sont familières car le sujet m'intéresse depuis plusieurs années, eh bien j'ai trouvé cette vidéo absolument passionnante et remarquablement pédagogique. Chapeau et merci ! 👍🙏
Didier je suis tes vidéos depuis longtemps celle ci est passionnante 👍 j’ai enfin compris la faim d azote je t’en remercie .tu ne nous saoules pas , tu es intéressant et bon pédagogue 😊🙏
J'aime beaucoup ce "...enfin compris". "Enfin", comme si c'était une longue quête. Et "compris" - à la différence d'un dogme, qu'on admet. Ou auquel on se soumet... [Ce "saoulé", à ce moment de la vidéo, c'est sur le temps affirmatif, mais c'est surtout une question - "est-ce que je ne les saoule pas ? Pour info, "ma" Laurence, de temps en temps, dans une soirée, me met un coup de pied gentil sous la table, histoire de me rappeler "Didier, je crois que tu saoules tout le monde ?" Je suis un "explicateur maladif" !] Did67
Bonsoir Didier, j'ai beaucoup apprécié la fin de ta vidéo, qui me permet de comprendre qu'il est important de bien structurer ce que l'on dit. Par ce manque d'approche, j'ai pu dans certaines vidéos donner l'impression que la faim d'azote n'existait pas. J'aurais sûrement dû insister, que mon potager avait déjà vécu 10 ans avec quatre années d'apports en foin. La passion n'est pas toujours la meilleure conseillère. J'ai d'ailleurs depuis fait des vidéos rectificatives dans ce sens. Encore merci pour ton approche beaucoup plus scientifique que la mienne. Être jardinier et avoir des problèmes de dyschromatopsie n'est pas une bonne chose 😂
Parfois, un peu de recul, cela permet d'oublier (ce que j'avais dit en "live" dans ce que je t'ai transmis), de voir les défauts... D'où ces rajouts. Pour tout te dire : jardiner ne m'intéresse pas - au sens, "juste produire des légumes" ; c'est comprendre mon potager qui m'intéresse (d'où mon expression "un potager qui ne remplit pas que le vente, mais aussi la tête !"). Did67
@@did67lejardinier42Nous partageons sûrement une même vision du potager. J'avais fait une vidéo dans ce sens : Le potager un environnement qui prête à la réflexion ? Mais elle n'a fait que 600 vues. comme quoi il est plus rentable de faire des recettes 😂
@@LePotagerdeLunas Il n'y a aucun doute ! Quand tu vois qu'un influenceur semi-illetré a un ou deux millions de followers pour "s'éclater" à Dubaï je suis rassuré de n'être vu que par 10 ou 15 000 !!! Je n'ai AUCUNE envie de finir aussi con, aussi "polluant" (ces gens boostent une consommation des plus débiles, un mode de vie qui est une pure honte), aussi nuisible pour l'humanité... Donc je continuerai, jusqu'à ma mort, à promouvoir la réflexion, les idées... Que m'importe le nombre de clics. S'agissant de clics de cons, dans un système destructeur de raison, d'humanité, de pensée, je suis ravi d'en avoir le moins possible... Il faut être clair, avec soi, à un moment donné. DId67
@@did67lejardinier42 Trouver la visibilité et l'audience sur RU-vid n'est pas si simple que ça. Je suis constamment tiraillé entre faire des vidéos ou je m'adresse à un " large public" et ne pas dénaturer mes idées. Cela me rappelle une vidéo qui disait que pour avoir de l'audience dans RU-vid, il fallait faire des vidéos légères, sans réflexion, et distrayante. Faire des vidéos avec un contenu intéressant et sans aucune vue n'est pas aussi une panacée !
@@LePotagerdeLunas Je ne dis pas que c'est facile ! Mais pour ma part, je fais le choix d'un renoncement total à faire du chiffre. Je m’assois sur les codes. Vidéos courtes. Simples. Sans aspérités. Essaimer mes idées sans les dénaturer devient de plus en plus mon seul objectif. La perversité du système "Internet" ou "RU-vid" non seulement me parait triste : il est dangereux. Il forme des abrutis ou des écervelés. Il est vrai que de n'avoir rien monétisé m'aide - 600 ou 60 000, c'est pareil. Et le classement d'Antoine, c'est comme le hit-parade des musiques de supermarché ! N'a pas d'intérêt pour moi. Pourquoi classer ces stars produites par le système qui deux ans après n'existent plus ? Je préfère Idir, ou Luis LLach ou Brel ou Peter Gabriel... Ce sera donc sans moi. 600 vues de gens qui veulent réfléchir me parait mieux que 30 000 trous du cul. Ce n'est que mon avis. Et tu fais bien ce que tu veux. Did67
Quelle richesse, cette vidéo ! Je prends des notes sur mon petit cahier ! Merci en espérant vous revoir bientôt sur une prochaine vidéo aussi stimulante
Je trouve ces vidéos vraiment très instructives et pédagogiques donc enrichissantes mêmes d'utilités publiques :) Avoir les clefs pour penser par soi même et ne pas singer parfois la bêtise que nous répétons sans même la comprendre ou en avoir conscience, idiotie ou conformisme. Merci Didier.
Les "clefs pour penser" me tient beaucoup à cœur (c'est le sens du sous-titre de mon second livre : "Un anti-guide pour jardiniers libres" ; une petite provocation pas toujours bien perçue). Did67
Bonjour Didier, merci énormément pour cette vidéo riche de connaissances et d’expérience! Je n’ai pas du tout été saoulé au contraire! Je vais même la regarder une 2e fois pour bien intégrer 😅
Bonjour Didier, je suis de Gresswiller, donc presque voisin. J'ai une petite structure de maraîchage sur 20 ares à Dangolsheim, j'essaie de faire de mon mieux pour cultiver le plus naturellement. J'adore vos vidéos, j'apprends toujours quelque chose. Encore merci et au plaisir de vous croiser un jour
En effet ! Il faut passer. Les approches plus professionnelles m'intéressent (je n'ai plus ni l'envie, ni la force de "voir plus gros", mais c'est bien entendu une problématique importante). Mon mail est simple le potager du paresseux tout attaché et en minuscule, chez orange point fr. Rappelle-moi juste, car j'ai tellement de mails que je ne me souviens plus qui est qui dans quelques jours... Did67
Merci (même si je n'aime pas trop qu'on m'appelle "maître" - le mot est polysémique : "maître d'école" qui formate ? "maître à penser" donc une sorte de gourou qui "enferme" ? Je préfère rester Didier. Ou Did. Did67
Bonjour Didier, contrairement à ce que tu évoques, je trouve que tes explications sont au contraires très claires et détaillées sur le sujet de la nutrition azotée et la faim d'azote. On y retrouve la précision qu'on peut avoir dans certains ouvrages (souvent arides) et la vulgarisation qui aide les néophytes à s'approprier ces notions. Brillant ! Merci beaucoup
S'il y avait de grosses erreurs, je n'aurais pas diffusé - ou corriger. Mais je ne trouve pas l'enchainement très fluide, très bien construit. Et j'étais visiblement fatigué... Did67
j'aurais aimé expliquer aussi bien lorsque j'étais prof.Aller jusqu'au au fond scientifique des choses permet de raisonner toutes les pratiques.Merci vraiment.
Merci pour cette vidéo très bien expliquée et la nature est forte pour trouver son besoin ,patience avec la terre et la vie sera plus agréable que ces nutriments qu on utilisé pour rapidité et prospérité et rentabilité....mon amap fait les jachères et refait le sol avant de replanter autre des mois plus tard...4 ème génération sans produit sauf naturel ...,🙂💐
Salut Didier, la grande question est : dans certaines circonstances, est il possible d'avoir plus d'azote dans le sol apres la faim d'azote qu'avant l'incorporation de MO ? Si oui, quelles sont ces circonstances et comment les favoriser ?
bonjour Didier , j'ai acheté une station Misol comme la votre,pouvez vous me dire en mettant une micro carte SD si je peux enregistrer le diagrame en couleur sur mon ordi , car l'écran de la station est assez petit, ou si on n'affiche que les températures, quand à la station elle est assez précise , merci .
Pas à ma connaissance - mais je piètre informaticien ! Je convertis le fichier .csv enregistré sur la carte en fichier Excel, il est alors facile de faire plein de graphique, de tendance, de moyennes, etc automatiquement... Il y a un "truc" dont je me souviens plus de "séparateur" - en deux ou trois tâtonnements, j'avais trouvé une solution. Did67
Merci Didier pour ces explications sur la faim d'azote , on ne peut pas faire plus clair! C'est vrai que le broyat fin est piégeux, sauf si on le laisse en surface pour l'été sans l'enfouir. Je le mets sous les fraisiers en début de floraison, extra contre les limaces qui ont bien du mal au dessus comme en dessous, et c'est nickel jusqu'à l'automne où là il mycorhise. L'hiver il disparait progressivement, au printemps suivant plus rien. J'en mets aussi de la même façon sur bcp de légumes sans Pb, sauf poireaux , carottes et céleris qui restent longtemps. Mais je pense qu'en fin de saison il s'est modifié, sa faim d'azote semble plus restreinte. Pour enrichir mon compost où j'ai souvent , comme beaucoup, bien plus de vert que de carbone, je stocke des branches et je les broie finement bien pré-pourries , çà passe tout seul et çà ne désaffûte pas les couteaux comme du sec. Les Puristes me l'ont souvent reproché sur YT ...c'est plus du broyat..., et pourquoi? la forêt ne l'incorpore que de cette façon . Il est sans doute un peu moins riche qu'un broyat frais mais la lignine y est , et comme il est presque pourri sa décomposition est ensuite très rapide ; çà donne à mon avis un compost mûr et équilibré dès la fin de saison, non? Bon , il a moins besoin d'azote que le frais pour se dégrader, donc je n'hésite pas sur la dose....Verrais-tu là dedans une anomalie...?
Tout d'abord, il devrait y avoir autant de façons de jardiner que de jardiniers ! Rien n'étant jamais parfait (ni d'ailleurs totalement nul), nous devrions parler d'arbitrages - propres à chacun - et non de "3 trucs miraculeux" ! Deux ou trois remarques : a) je persiste à penser que composter n'est pas le meilleur usage possible d'une biomasse ; c'est toujours gaspiller de l'énergie (chaleur) que les organismes du sol n'auront pas... Dès lors, l'usage du broyat dans ce contexte n'est pas un sujet pour moi... b) le fait que "cela marche bien" n'est pas non plus, pour moi, un argument : l'agriculture chimique marche très bien ! Trop bien, même. Du coup elle nous a habitué à une alimentation surabondante et à ce que "ça marche" tout le temps - avec toutes les béquilles chimiques ou les techniques grosses consommatrices de pétrole ! c) si ton broyat est resté sec en surface, en effet, il ne s'est pas décomposé ; et, en gros, tu le retrouves tel quel. Ce qui te fait échapper à l'observation de la faim d'azote. A l'automne, un sol couvert, encore chaud, redevenu humide, minéralise à fond. Tu observeras que tes légumes d'automne "explosent" littéralement, tant il y a alors d'azote (issu de la minéralisation des MO du sol). La décomposition du broyat, qui se met alors en place, va "absorber" cet excès d'azote. La "faim d'azote" est donc bénéfique. Autrement dit, quand il y a plein d'azote minéral disponible (il y a "à bouffer"), une faim d'azote est une bénédiction ! Comme une cuisinière qui a préparé trop de spaghettis, ravie de voir débarquer les amis de son fils pour dégager ça ! d) il faut essayer de suivre de façon imaginaire l'azote : il est dans le sol, sous diverses formes ; les légumes en absorbent ; il devient protéines dans les plantes ; si ton broyat se décomposait au printemps (mis trop tôt), il y aurait compétition : les organismes décomposeurs ont aussi besoin de fabriquer leurs protéines ; quand ces organismes vont mourir et se décomposer eux-mêmes, ces protéines redeviennent azote minéral ("minéralisation") ; idéalement, cela se passe au printemps suivant. e) comme je le fais moi-même depuis quelques années, je ne saurais trop de conseiller d'installer de la végétation sur ton système pour "ramasser" l'azote minéral (le reliquat de la saison + les premières minéralisations des premiers organismes morts à l'automne, une fois qu'il y a moins à manger - c'est alors l'hécatombe et ces organismes très "fragiles" se décomposent très vite). Je coopère avec les "adventices sympa", qui m'évitent d'avoir à semer des "engrais verts". Mais bien entendu, ces derniers sont efficaces... Did67
@@did67lejardinier42- Pour a) - je suis d'accord, je composte aussi en étalage de surface ou sous paillis que je préfère, sauf ce compost que je fais pour élaborer du terreau de semis. Sinon, trop de pertes en éléments qu'on peut apporter directement au sol. - Pour b) - Bof...l'agriculture chimique ne marche qu'avec son EPO chimique à renouveler impérativement tous les ans, et surtout avec ses dégradations "biodiversitaires" catastrophiques. Si risque de mildiou, des patates bourrées de systémique strictement interdit à l'amateur depuis 2000, effectivement "çà marche bien"... Quand aux pois ou aux Bruxelles par ex. , mon voisin qui en fait pour Bonduelle me dit qu'il ne mange JAMAIS ce qu'il vend en raison du cahier des charges imposé ....Et les tomates, choux-fleurs et artichauts bretons.... Je pourrais allonger une liste que je connais, l'agriculture Pro transformée en "raisonnée" je ne suis pas né dedans mais juste à côté. Je ne la mange pas , mais çà "cancérise" autour de moi à tours de bras.... - c) et d) - çà rejoint en détaillé ce que j'ai tenté d'exposer en simple . E) - des engrais verts j'en mets sur des parcelles vidées à temps pour que çà pousse Je te demandais simplement F) - à savoir si un broyat de "pré-pourri", qu'on fait ou qu'on ne fait pas, tient la route ou non?.....En fait j'ai disparu en cours de route.
@@Michel-Artois Il ne faut pas se vexer comme ça ! D'abord quand je me donne la peine de répondre, même si c'est une question posée par une personne X, sur un forum ouvert, je réponds à tous ceux qui sont susceptibles de lire. Ensuite, admettre que je puisse lire le message un soir et répondre vite fait le lendemain en l'ayant un peu oublié. Ce n'es qu'une de mes activités parmi beaucoup. Et j'ai aussi une vie à côté ! Enfin, ne pas oublier que je fais tout ça gratuitement - sans aucune obligation. Cela dit, oui, j'ai lu la veille et je me suis égaré dans la réponse. Pour b) je voulais juste dire qu'il ne suffit pas de regarder le résultat. Celui qui regarde sa récolte "chimique", peut, s'il ne se pose aucune autre question, constater que "ça marche très bien". Gardons-nous de faire de même avec nos techniques à nous, sans nous interroger. Le compostage marche - il n'y a aucune discussions. Est-ce si pertinent cependant ? Certains tas de composts ne peuvent-ils pas méthaniser ? Voilà ce que je voulais dire. Pas défendre l'agriculture chimique ! Pour le broyat pré-pourri, que veut dire "tient la route". "Pourrir", ce n'est rien d'autre qu'un début de décomposition. Au début, s'il y a beaucoup de matières vertes, l'activité bactérienne domine. Puis, cela "moisit" : les champignons s'activent. Tout dépend si le broyat est en tas - dans ce cas il reste humide assez longtemps, au coeur et l'activité continue. Ou en surface : dans ce cas il se dessèche vite, sauf au contact du sol, et l'activité ralentit. Ce processus conduit à plusieurs choses : a) une perte d'énergie et de carbone (dégagé sous forme de CO²) ; b) ce qui rééquilibre un peu le rapport C/N (non as enrichissement en N mais par perte du C - le tas diminue) ; c) une parie des molécules organiques complexe (lignine) sont transformées en matière vivante, qui à sa mort donne des éléments plus facilement assimilable ; d) probablement, face à la "faim d'azote" des organismes vivants, des bactéries fixatrices libres s'installent, pour fixer une partie de l’azote de l'air ; le tas devrait se ré-équilibrer (c'est ce que défends Konrad Schreiber ; il a surement raison même si je trouve qu'il exagère un peu). Donc il y a du bon et du mauvais. On est encore rendu à une question d'arbitrage. Comme pour le compostage ! Did67
@@did67lejardinier42 Merci Didier pour cette longue réponse. La mienne n'était empreinte d'aucune vexation, juste une incompréhension exprimée en restant dans le sujet, avec un style direct que tu manies souvent aussi, très souvent à juste titre . Je retrouve mes repères dans celle-ci. Moi aussi j'avais posé cette question en pensant aux nombreux jardiniers qui n'utilisent pas leur broyat avec les règles strictes des "permaculteurs puristes" (qui honnêtement commencent à me brouter le chou : 48h maxi pour utiliser un broyat frais...qu'on laissera ensuite sécher en surface pendant des mois?) Pour terminer par une pirouette hors sujet , heureusement que l'agriculture "classique" actuelle est, à ses dires, devenue" raisonnée"....sinon qu'est-ce que çà serait?? Ils affichent entre autres la pulvérisation à très haute pression comme un remarquable succès augmentant l'efficacité de la nébulisation avec bcp moins de produit ...alors que ses micro-particules en suspension permanente n'ont jamais fait autant de dégâts sur des énormes surfaces qui dépassent largement celle de la surface traitée . Cà explique en bonne partie la disparition presque totale de tous les insectes qui ne salissent plus nos pare-brises...et des oiseaux qui vont avec...et de nous aussi , bcp plus tard parce que nous sommes plus gros et qu'il faut engranger la dose. Chez eux çà commence à tomber comme des mouches, de + en + de cancers et leucémies.... Le seul côté "raisonné" , c'est le faire maintenant la nuit ou très tôt le matin , car vent moins fort , de même moins de contamination pour les véhicules qui passent à distance...et plus personne ne les voit. Donc ils en savent les risques....comme les Systémiques qu'ils nous font avaler avec les PdT.... Mais hors sujet donc j'arrête là.
@@Michel-Artois Pour l'agriculture, encore une fois : je ne défends pas. J'attire l'attention sur le risque, comme eux, de penser qu'on a raison, en ne regardant qu'une partie de la réalité. Le "bio" devient alors tout blanc, alors que Roténone, Spinosad ou sulfate de cuivre soulève des questions voisines de celles de certains pesticides "chimiques". Et quand je vois, au nom de la permaculture, certains enterrer des biomasses fermentescibles, je me demande si c'est un méthaniseur qu'ils vont faire. Donc parfois je me dis qu'on est juste persuadé d'avoir raison - et on ne considère pas la globalité de tous les aspects... Cette leçon, que beaucoup tirent des 70 ans agriculture chimique, certains feraient bien de ne pas l'oublier. Je ne veux surtout pas défendre cette agriculture. Did67
Bonsoir Didier, je pose ma question en cours de vidéo (avant de m'embrouiller...) le temps qui passe entre le moment où on apporte de la matière carboné et celui oû l'azote va être libéré par x ou y matériaux/plantes a t-il un impact sur la vie du sol ? Ou (j'essaie d'être plus précise...) le temps de cette faim d'azote (qui peut être long si je comprend bien) a t-il un effet négatif ou problématique lorsqu'on part d'un sol affaibli par un manque d'oxygénation, compact etc...? Merci pour la richesse de tes vidéos et le partage de savoir, c'est hyper enrichissant et intéressant ;)
Bonjour Didier, comme je le disais à Jean Pierre, ne t’occupe pas des rageux et continue à nous faire des vidéos intéressantes comme tu sais si bien le faire. 👍👍 J’ai une petite question concernant la faim d’azote. J’ai remarqué qu’en utilisant uniquement de l’eau du robinet, mes pothos (ils poussent uniquement dans des récipients avec de l’eau) se portent bien et font non seulement de belles racines, mais aussi de nombreuses feuilles bien vertes (je change l’eau toutes les semaines). Alors je ne dirais pas que mes pothos sont aussi grands et les feuilles aussi larges que ce que je peux voir dans ma région, mais ils se développent bien. J’ai testé l’eau avec mon testeur de EC et il est faible (85 µS/cm), de quelle façon pourrait-on expliquer que mes plantes se portent bien alors que la concentration de sels est faible. excellente journée
Je n'ai pas de réponse formelle, mais il y a parfois des nitrates dans nos eaux. Certaines plantes sont des "éponges". Notamment des plantes aquatiques ont des mécanismes qui leur permettent de "récupérer" l'azote sous une forme très diluée dans les rivières... Par ailleurs, leur biomasse est encore plus aqueuse que celle de nos légumes : c'est avant tout de l'eau. Fais un essai : sacrifie une branche et dessèche là, tu verras le peu de "matière" qui te restera... Did67
Bonjour Didier, déjà merci pour vos vidéo, une petite question au sujet de votre station météo, combien faut-il de pile pour qu'elle fonctionne et était-elle énergivore au sujet des piles ?
Il y a deux piles AA dans la station (l'émetteur). Le récpeteur, dans mon bureau, marche aussi avec deux piles AA (où il peut être connecté à un bloc transformateur). Deux piles durent à peu près un an - je ne fais pas trop attention ! Did67
Le retourner avec une fourche. Et peut-être en mettre plus (une vingtaine de cm quand il n'est pas encore tassé). Cela arrive avec certains foins quand une période humide suffisante s'installe... Si les racines n'arrivent pas à s'enraciner dans le sol à partir des réserves de la graine, la plantule s'épuise. Selon les espèces, les graines ont plus ou moins de réserves (le ray-grass en a plus, les pâturins moins...). Did67
bonjour Didier, petite question: Est-il vrai qu'il faut étaler le brf assez immédiatement après le broyage? Est-ce que ce serait aussi possible de l'étaler disons quelques semaines (ou même des mois...) plus tard avec les mêmes effets? ou est-ce qu'il y a une différence en qualité du brf selon le temps entre broyage et étalage sur le sol...
1) Il est possible de l'étaler bien après... 2)... mais étant un matériau bien plus riche que du simple bois, et généralement humide, sa décomposition commence très vite... 3) ... sauf à bien le sécher et le couvrir (comme dans le cas d'un saucisson sec, la déshydratation empêche l'activité biologique) 4)... Cette décomposition lui fait perdre une partie de son énergie ; il nourrira moins bien les organismes du sol, puisqu'il a déjà nourri ceux qui ont commencé à le décomposer en tas... 5)... En revanche, l'essentiel des minéraux sera toujours présent (mais c'est peu de choses dans le cas du BRF). Did67
Bonsoir Merci pour cette vidéo toujours très intéressante Pour l’utilisation des résineux Lydia et Claude Bourguignon disent que c’est toxique pour la vie du sol du fait de leur teneur en terpène toxique pour la faune du sol qu’en pensez vous ?
Il faut sans doute nuancer entre "résineux" (et il est vrai que dans la question, j'ai un peu simplifié en mettant tout dans le même sac). Et notamment pour certains comme les thuyas, les cèdres, etc... Pour les pins, épicéa etc j'observe une décomposition très rapide de mes planches posées sur le sol. Les "broyats" également disparaissent très vite. Des essais en conditions réelles (voir #1 mise ne ligne récemment) ne montrent pas ça. Je pense donc que c'est à tout le moins exagéré. J'ai mis une épaisse couche d'aiguilles de résineux - qui se sont décomposés en une saison ! Did67
Bonjour, Didier ! vraiment très passionnant (je me suis procuré le livre aujourd'hui) J'aimerais savoir si le paillis de lin est aussi bon que le foin? Avec mes remerciements anticipés.
Hélas, non ! C'est une tige, très fibreuse. Il n'y a pas de "parties vertes" (feuilles, etc), même séchées. Aucune plante n'est fada au point de mettre des "bonnes choses" dans ce qui n'est qu'une façon de mettre les fleurs (puis les graines) en hauteur... Ce qui est nutritif, elle le met dans les graines, pour que sa descendance ait le maximum de chance de se bien se développer. Les tiges de lin, on en fait des tissus. C'est dire si c'est des fibres ! Et les fibres, les plantes les font avec ce qui est gratuit et abondant : le C ! Il faut apprendre à "raisonner comme un légume" ai-je pour habitude de dire... En l’occurrence comme une plante. Donc un C/N d'environ 150, un peu pire que la paille. Cela dit, toute matière organique "nourrit" le sol - au moins en énergie. Donc ce n'est pas à bruler. Mais à enrichir en ce qui manque : l'azote (N). Urine ou engrais azoté, peu importe. Did67
Non ! Depuis le temps que vaches, chevaux, moutons et ânes pissent dans les prairies, cela se saurait. Bien au contraire, c'est un engrais ! Qui apporte de l'azote et du phosphore sous une forme immédiatement ou rapidement assimilable. Les vrais purins, base de la fertilisation naturelle, sont les urines des animaux d'élevage qu'on recueillait pour les épandre dans les champs. Les maraichers de Paris, dans les années 1850 et après, après avoir livré les légumes, repartaient avec le contenu des pots de chambre pour fertiliser leurs cultures. Seule une overdose (comme pour tout engrais) peut devenir "toxique" - ce n'est pas réellement de la toxicité, c'est une concentration trop importante (donc une impossibilité pour les plantes d'absorber la solution du sol - mélange d'eau et des ions). Did67
Bonjour Didier. Il y a un moment déjà que je regarde vos videos. J avais du mal au debut avec votre personnage que j'adore à present. Vos videos sont toujours limpides, eclairés didactiques ( je dois m'y reprendre a plusieurs reprises pour tout assimiler parfois) néanmoins vous m avez permes d'accroitre mes connaissances, bien que pas mal d actions dans mon jardin etaient instinctives. Cher Didier vous êtes loin d'etre un paresseux. Vous etes genereux ,et non pas comme j ai pu le penser les premiers temps, un donneur de leçons. Merci pour le partage de vos connaissances et vos sarcasmes, vous me faites beaucoup rire : doublement merci . Je vois souhaite une agreable week end . Bien à vous Dorothée from Aix en Provence
Cela me touche : il n'est pas facile "d'expliquer" (des choses dont je suppose que la majorité des auditeurs ne le savent pas déjà ou ne l'intègrent pas de la même façon dans leur "système") sans être "donneur de leçons" ! Par ailleurs, parfait inconnu il y a 5 ou 6 ans quand j'ai commencé, j'ai exagéré les "provocations" - ce qui est autre chose. J'étais souvent sincèrement révolté des "bêtises" de certaines "théories", alors j'y suis allé "cash". Secouer pour réveiller la curiosité. En exagérant parfois. Ou en "surjouant"... Nul n'est parfait. Et donc je comprends que parfois j'irrite. Dans mon esprit, c'est le "prix à payer". A noter que la façon dont je suis perçu dépend de l'auditeur - de son propre état d'esprit. ET même, je pense, de ses propres failles. Manque d'assurance parfois - alors s'entendre dire "t'es con ou quoi ?" peut être ravageur. Alors que c'est quelque de chose de banal, qui se dit couramment entre amis (encore faut-il être ami !). Did67
@@did67lejardinier42 vous avez raison . Vous parlez cruement et sincerement. Et je suis certaine que lorsque les auditeurs mettrons a jours vos valeurs alltruistes, ils s' acomoderont de ce qui peux déranger. Je suis un peu comme.vous k ai sans cesse besoin de mettre le nez dans les caca des "cons" et peut etre avec un manque de tolerances. Merci de votre reponse Didier. Mes chois rouges virent au bordeaux 🤔 manquent ils d azotes ? 😉bon jardinage
@@maccallumdorothee3697 Oui, je me reproche 36 mille fois mon manque de tolérance ! Les choux rouges sont... rouges. Par sélection. Ils sont donc naturellement pauvres en azote et riches an anthocyanes. Ce que j'évoque à la fin, - juger les teneurs en azote aux nuances de vert - ne s'applique donc pas bien ici. Il peut y avoir 36 causes à un changement de couleur : phosphore; température, etc... Pour l'instant, je laisserai faire et j'observerai. Peut-être voir des plantes "vertes" (épinards, laitues) à côté ? Did67
@@maccallumdorothee3697 Oups, désolé. Cela m'arrive souvent : je lis / je réponds très vite... Je ne prends pas le temps de discerner un éventuel "second degré" ! Par ailleurs, beaucoup de questions du premier degré sont parfois déroutantes ! Did67
Bonjour merci beaucoup pour vos explications. Un question de novice se présente alors; d'après vous l'amandement en broyas n'est pas une bonne chose pour redonner de la vie à un sol? Un exemple sur un sol très acide 4,5 et drainant qui a été beaucoup cultivé en plantes médicinales vivaces, pensez vous que ce genre d'apport redonnerait un peu de vie à ce sol? ou lui apporterait quelques choses de positif sur une parcelle qui sera au repos une année voir 2. Merci pour votre réponse. Merci pour votre travail.
Je vous invite à regarder la série complète de mes réponses à Jean-Pierre, notamment celle où il est question de "broyats"... Mais tout d'abord, il faut cesser de penser qu'il existe des "sols morts". Dans un sol maltraité, il reste des milliards de bactéries par gramme, de centaines de milliers d'espèces. Des champignons. Et d'autres organismes. Pour s'en persuader : jeter de la matière organique en surface, et attendre. Si elles se décompose, c'est qu'il y a des organismes vivants qui bouffent. Dans un bocal stérile cela ne se décompose pas. Ce qui s'y trouve est mort. Donc cela se conserve. CQFD. Il reste que certains sols ont été gravement abimés par l'usage de fortes doses de cuivre (bouillie bordelaise) pendant de nombreuses années. C'est autant le cas du potager de pépé que de la vigne conventionnelle... Si les champignons et les vers ont payé un lourd tribu, il n'en reste néanmoins que même là, le sol vit encore. Certes, un peu moins. Bref, il faut se libérer de cette phobie. Je ne pense pas que la culture de vivaces aromatiques soit en mesure de "tuer" un sol. Selon les prélèvements, et les apports faits ou pas, il se peut que le sol soit appauvri en éléments nutritifs. Ce qui est tout à fait autre chose. Stresser les aromatiques peut favoriser la production de fleurs, d'essences, etc... Pour les broyats, il fat éclaircir de quels broyats on parle. Si on broie des branches pour ne faire du BRF, c'est loin d'être un matériau pauvre. Comme le serait du broyat de troncs, des sciures, des cartons. Mais même "un peu pauvre", il aura un effet bénéfique essentiel, en stimulant l'activité des champignons et en favorisant les formations d'humus par les champignons à partir des fibres. Simplement, selon ce que l'on va cultiver, il faudra songer AUSSI à apporter des éléments nutritifs aux plantes ! L'apport d'un matériau riche (tel le foin que j'utilise) à l'avantage, pour un paresseux, de faire les deux en même temps. Si le pH est réellement de 4,5 (si cela a été mesuré), se rajoute un problème : ce sont des conditions "invivables" pour les bactéries, qui sont les chimistes du sol. Et il faut alors (et alors seulement - si cela a été vérifié, car il y aussi beaucoup de fantasmes sur l’acidification des sols) envisager, si c'est vrai, un coup de pouce du côté du pH - par des apports amendements calciques et/ou magnésiens. Si on veut que cela "bouge", que cela vive. Pour info, en Alsace, nous conservons des filets de harengs crus dans du vinaigre dilué, avec des pH de cet ordre : cela ne "pourrit" pas, parce que les bactéries ne peuvent vivre à ces pH. CQFD. Même si des apports massif de matières organiques peuvent corriger le pH, cela sera trop long - il faut amorcer ! Did67
PS : Quand on atteint ce niveau de pH bas, c'est en général que le "socle" à partir duquel s'est formé le sol manque de calcium, et est probablement très siliceux (sables, grès, etc). Il se peut alors que la situation revienne, après correction; Le Ca fout le camp, et le sol redevient acide. Il faut alors, parfois "entretenir" le pH du sol. Tout comme loin de la mer, il faut ioder le sel pour échapper au goitre. Did67
Merci beaucoup beaucoup pour vos explications. Oui c’est un sol très silice proche de la mer qui a été testé très acide. Ma question repose sur un questionnement plus profond ce sol était pauvre en azote et riche en cailloux ;) avant une mise en culture de vivace il y a + 10 ans. Si on crée un apport qui n’était pas du tout à l’origine sur ce type de parcelle ne risque on pas de bousculer le sol? Je suis curieuse de comprendre cette notion de faim d’azote sur un sol pareil. Si on apporte un apport carboné avec des feuilles et donc un peu d’azote on risque moins de générer une faible d’azoté est ce juste ? Et est ce qu’une gaule d’azoté revient à là normal après un moment ? Merci de tout cœur et bonjour à la région de mes racines :) bien à vous et encore merci beaucoup.
Super vidéo. Merci. Détail : A juste titre il est dit que les organismes"simples" (notion floue et ambiguë) digèrent leur nourriture à l'extérieur mais que les animaux eux, la font rentrer à l'intérieur. En fait le tube digestif n'est pas l'intérieur, ça continue d'être le milieu extérieur. Si vous avez fait une coloscopie, vous savez qu'à aucun moment votre peau ou vos muqueuses ne sont traversées. Le tube digestif (en fait la lumière du tube), est le milieu extérieur. Les araignées et ces organismes "simple" n'ont donc pas de modalité de digestion si différentes d'un humain.
Tout à fait d'accord - j'ai même quelque part diot à peu près la même chose. Mais si on prend le corps comme la "patate" extérieure, cela emprunte quand même un étroit passage intérieur dont certains paramètres sont plus faciles à "maitriser" : température, sucs digestifs qui ne se diluent pas... Là, c'était vraiment pour aider les auditeurs à imaginer que ce qui se passe à l'intérieur de leur "patate", dans le cas des organismes du sol, se passe sans limite nette... Did67
Bonjour, juste une petite remarque à propos du transat en imprimante 3D: il est super! Serait-il possible d’obtenir les fichiers pour s’en faire une ? C’est très pratique aussi : Avec son imprimante 3D mon mari me fait mes étiquettes : je choisis la taille la forme et la couleur et le fichier est très simple. Autrement comme d’habitude merci pour toutes ces vidéos
Mon mari m’a dit qu’il m’en ferait une!!! Le fichier ne semble pas trop compliqué m’a-t-il dit. Je transmettrai le fichier quand il aura eu le temps de me faire mon transat😊
bonjour, j'en suis à plusieurs video youtube sur le PP. Ma question est : comment visionner toutes les videos que tu as faites "dans l'ordre chronologique" ... je ne maitrise pas assez youtube pour comprendre comment faire cela, alors une aide serait bienvenue, par exemple sous la forme d'un titre numéroté du genre : 47 - la faim d'azote .... ou quelque chose de ce genre, qui permettrait ce s'y retrouver ... car j'ai cru entendre sur un video qu'il y avait déjà environ 50 videos mais moi j'en trouve à peine une dizaine sur youtube .... voilà, c'est une question pas du tout lié au jardinage mais sur la façon de s'y retrouver sur tes videos.... MERCI.
Je ne suis pas très doué non plus ! Normalement, quand tu ouvres RU-vid, tu as une fenêtre "Rechercher". Tu tapes "Le Potager du Paresseux" et toutes les vidéos apparaissent, avec, il me semble, la date de mise en ligne. Je ne sais plus si on peut trier par ordre chronologique ou quel est l'ordre retenu par RU-vid... Did67
Merci beaucoup pour ce partage de connaissances et d'expériences. Utilisez vous régulièrement l'urine dans votre jardin ou bien l'utilisation du foin rend cette pratique non nécessaire vu que le C/N du foin est bien équilibré et donne assez d'azote au sol ?
Oui, le foin est suffisamment pourvu. Sa décomposition, en surface, ne génère pas de "faim d'azote". J'utilise néanmoins de l'urine, en sortie d'hiver, notamment pour tremper mes plaques de semis et mes plants. Le sol est alors froid, l'activité biologique, notamment celle des bactéries, très réduite (c'est comme un "frigo"). Donc bien qu'équilibré, le foin n'apporte pas grand chose durant cette phase - parce qu'il ne se décompose pas ! J'en utilise aussi lorsque des jeunes plants de certaines espèces gourmandes (cucurbitacées par ex) font, pour la même raison, la tronche quand je les repique (dans un sol pas assez chaud, ou dans un sol où la minéralisation n'est pas encore assez avancée). En revanche, j'évite le "surdosage", ma conviction étant que trop d'azote, qu'il provienne de l'urine ou de l'ammonitrate, "pousse" trop les plantes et les fragilise. Les légumes, plus "poussés" sont moins bons. Bref, un usage "raisonné". A noter que pour ce qui est des plantes extérieures, j'urine directement sur le sol. Je ne suis pas plus bête qu'un âne, qui le fait aussi sans avoir jamais "brulé" une quelconque herbe. L'urine est assez diluée : quelques g d'azote par litre (là où un kg ammonitrate, c'est plus de 300 g). En intérieur (serres), attention à l'accumulation de sel (sodium), néfaste. Diluer ne changer rien à la quantité apportée, contrairement à ce que je lis trop souvent. Supposons que l'urine de ta vessie renferme 1 g. Tu pisses sur le sol, et tu ajoutes 1 g de Na. Supposons que tu dilues dans 10 l d'eau : ce sera toujours 1 g, même si la concentration est beaucoup plus faible... L'eau va s'évaporer, et au final, le résultat est le même. Je n'utilise jamais d'urine à partir de l'été, où d'abord l'eau manque, puis, avec le retour des pluies, la minéralisation de mon foin explose, et avec elle, la croissance des légumes. "Booster" encore, ce serait "pousser" encore plus les légumes que l'agriculteur chimique le plus féroce ! Did67
@@did67lejardinier42 Merci beaucoup d'avoir pris le temps de me répondre. J'en profite pour vous dire que j'ai acheté sur votre conseil le livre de Ruth Scout et que ce fut un moment de lecture merveilleux ! Encore merci !
Comme vous montrez vos équipements de mesure de température, voici le résultat de mes réflexions de 30 ans d'observation de mes cultures, avec comme prérequis "l'expérience n'est que l'accumulation des erreurs." et une absence de capteurs pour la zone sol de 20cm. Zone que les ancien testaient avec les thermomètres a couche) J'ai observé que beaucoup de scientifique avaient une vision superficielle des choses ainsi chaque fois que je vois une flore de végétaux séchés j'ai remarqué souvent l'absence de racines. Ce que j'ai observé c'est que les températures changent au fil des saisons (lapalissade) cependant la répartition de cette température est différente en fonction du temps. J'ai catégorisé trois zones aux caractéristiques différentes : aérien (salades) terre arable (20 cm carotte, pomme de terre) sol profond (racines) Les températures varient sur ces trois zones (sauf pour le sol profond a température presque constante) et les végétaux utilisent cela. Au printemps sol froid air se réchauffe rapidement, période de croissance du vert (salades) Été air chaud sol chaud croissance des réserves dans le sol, les racines profondes cherchent l'eau et minéraux. Arrêt de croissance car température trop élevée. Je n'ai pas encore trouvé si cet arrêt de croissance touche aussi les parties racinaires. Automne une inversion intéressante l'air est froid et le sol encore chaud, les végétaux transfèrent les réserves dans le sol (carottes et pdt) et sacrifient les parties aériennes après avoir récupéré les éléments nutritifs. Cela fais une couverture sur le sol. Hiver seul le sol profond est "tempéré" les végétaux récupèrent l'eau en sol profond pour la survie et récupération d'énergie dans ce qui est stocké dans le sol. Une étude de température doit se faire avec ces 20cm de terre qui est le "ferment" de la croissance. Ainsi récemment a été publié un article CNRS "La température réelle au sol enfin cartographiée" Cette couche sol doit être prise en compte. Voici mon grain de sel.
Bonjour Didier je viens de m'apercevoir un peu t'ardivement que mon commentaire à disparu, surement as tu remis la vidéo suite à une erreur, pas grave. Je voulais te dire que cela a été un plaisir de fabriquer et de t'envoyer ce petit transat à ton éfigie ou plutôt à celui de ton potager. Continu à nous faire réfléchir et à voir le potager autrement !!!!
Salut Didier, comment ça marche en forêt avec la quantité de feuilles mortes carbonnées qui tombe chaque année ? Où l'azote est il pris pour une telle quantité ? Même avec les bactéries et les champignons, où se trouve la correction naturelle ? Merci pour ton travail Didier, c'est passionnant
Bonjour Sebastien, je sais que la question ne m est pas adressée, mais en forêt l écosystème est celui d une foret et non d un potager anrtropique. lorsque les arbres sont nus le sol est couvert de liere, de violet, de jonquilles etc les sous bois sont vert actuellement donc azote . Les premieres feuilles a tombera l autonme sont celles des arbres à feuilles tendre C/N equilibré saul, judee, acacia genet ..( plantes fixatrice d azote) les chenes perdent leurs feuilles tres carbonées plus tard ( voila pourquoi les permaculteurs font la culture en lasagnes. Il s inspire du systeme ingénieurs de dame nature. Je vous souhaite un agreable week-end. Bien a vous.
@@maccallumdorothee3697 merci pour cette réponse. J'ai une belle forêt de chêne près de chez moi et la végétation basse est rare due à l'ombre que font les arbres. En vert oui effectivement il y a quelques jonquilles par ci par là et du Lierre qui ne se decompose ou meurt très difficilement. Je me suis posé la question justement, voyant le peu de végétation annuelle qui pourrait amener de l'azote en fanant à l'automne. Je n'ai pas les pourcentage de cette végétation par rapport aux feuilles mortes mais ça me paraît peu, peut-être est-ce suffisant ?
Bonjour Didier, Vous écrivez dans votre 1er livre que les légumineuses couvrent au mieux 100 % de leur besoin en azote grâce à leur possibilité d'utiliser l'azote atmosphérique. A ce stade le sol ne s'enrichit donc pas en azote. Du coup je ne comprends pas votre explication ( dans cette vidéo ) sur le sol qui s'enrichit avec ce processus . Pouvez-vous en dire plus sur ce sujet ? Merci .
Reprenons ça. Dans mon livre, j'explique pourquoi l'idée assez répandue qu'en associant des légumineuses à d'autres légumes, ces premiers "donnent" de l'azote à ces derniers. C'est une vision idyllique, tel qu'on les imagine dans un monde parfait. On imagine la nature "parfaite" donc généreuse. Hélas, les faits nous disent que les légumineuses ne couvrent même pas 100 % de leurs propres besoins, en faisant travailler les bactéries (Rhizobium) qu'elles nourrissent. Donc n'ayant pas assez d'azote pour elles-mêmes, comment en donneraient-elles. Ce qui leur manque, elles le prennent dans le sol, comme toutes les plantes. Et plus il y en a dans le sol, et moins elles en "fixent" - pas idiotes, les légumineuses. Ça, c'est une chose. Maintenant, si elles ne couvrent pas 100 % de leurs besoins en N, ce n'est pas 0 % non plus (sauf sol extrêmement riche !). Donc elles produisent une partie de leurs protéines à partir de l'N de l'air, que les bactéries leur donnent, contre des sucres (symbiose). Pour raisonner, disons 50 %. Donc toutes les protéines de la légumineuse, c'est 50 % d'N pris dans le sol, et 50 % pris dans l'air. Quand, cette légumineuse sera détruite ("minéralisée"), cet azote va se retrouver ensuite dans le sol, à disposition de qui en a besoin. Bactéries, champignons, plantes... Et la moitié provient bien de l'air... Donc le système sol (avec les organismes) et plantes s'est bien enrichi... ET il s'enrichit d'autant plus qu'il y avait "faim d'azote". Donc un apport massif de matières pauvres en azote va dans un premier temps se traduire par une pénurie (avec des effets négatifs sur la croissance des légumes), mais si on associe des légumineuses, celles-ci souffriront moins. Et puis, après destruction, les cultures suivantes en bénéficieront. Les légumineuses auront "corrigé" le défaut majeur des matières trop pauvres en azote. La faim d'azote s'estompe, puis disparait. C'est la chronologie qui fait al différence : non, les légumineuses ne fournissent pas les légumes associés "en direct", mais si, elles corrigent progressivement le manque d'azote... Ou si tu veux, c'est une question d'association / rotation. Did67
@@did67lejardinier42 Si je comprends bien , c'est l'ensemble du processus Y COMPRIS la décomposition des légumineuses qui permettra d'améliorer le sol . Merci pour vos explications !
c'etait très interessant, bon, un peu compliqué a asimiller quand on est pas fort en sciences, mais j'espère que quelqu'un saura résumer et simplifier le plus important dans les commentaires =) serait il possible d'illustrer un peu tout çà en image pour que les debutant puissent plus facilement reconnaitre les besoins de leur plante? par exemple avec un plant de tomate (au hasard) en montrant un plant qui a besoin d'azote, un plant qui en a au contraire trop, etc çà serait plus simple a comprendre pour tout le monde meme si çà demande un travail bien plus important
Je n'ai actuellement plus assez de force pour faire tout ce que je voudrais faire. D'où l'absence de vidéo tout l'été. Hélas, l'âge est là. Mais en effet, je tends à essayer d'être précis et complet. Comme la nature est complexe, ce que je développe l'est nécessairement. J'ai du mal à simplifier, au point que devenu trop simple, ce n'est plus vraiment exact. On arrive alors à ce que j’exècre : "mes 3 trucs pour ceci ou cela". Pour moi, un potager étant complexe, c'est presque toujours, dans la majorité des situations, une tartufferie ! Ou des "croyances". Je réfléchis néanmoins à cet aspect. Et à voir comment je peux faire plus simple... Did67
@@jardindedom-mage Oui, oui, c'est très sympa... Ma réponse (lapidaire) c'était juste pour dire : gardez 20 % de doute, de rébellion, de remise en question... Le RISQUE, quand on trouve quelqu'un "génial", c'est de s'aveugler... C'est juste un risque aurais-je dû préciser. Mais bien sûr, c'est un GROS COMPLIMENT ! Qui me motive... Did67
Importance du carbone au sol et différences entre apports d'azote sous forme d'ions nitrates (négatifs) ou d'ions ammonium (positif). Phénomènes électriques et énergétiques. Synthèse magistrale par Olivier Husson : ru-vid.com/video/%D0%B2%D0%B8%D0%B4%D0%B5%D0%BE-pt_ZOYvZXQw.html
Je n'apporte ni nitrates, ni ammonium. J'apporte des matières azotées organiques contenues dans les biomasses (essentiellement sous forme de protéines et de quelques molécules azotées complexes du type ADN / ARN ou chlorophylle). Le vivant, bien avant l'apparition de l'homme, a fonctionné comme ça, par recyclage des substances azotées... Ce qui n'empêche qu'au cours de ce processus, des "charges" apparaissent et modifient le pH du sol. Les charges, elles, sont toujours neutralisées... Did67
@@did67lejardinier42 Le terme "apports" prête à confusion : il ne s'agit pas en l'espèce d'apports humains, sous l'une ou l'autre forme, mais des apports du milieu externe au milieu interne après minéralisation des couverts. Olivier Husson révèle des mécanismes complexes qui complètent utilement la question de la composition des couverts avec des incidences notables sur la résistance des plantes aux bioravageurs, sur leur teneur en minéraux et sur leurs besoins en eau.
Tout d'abord, une petite rectification, les vers de terre ne consomment pas de débris organiques, si ils ingurgitent des matières organiques, c'est pour consommer les bactéries qui y sont associées et n'ont pas de bactéries dans leur flore intestinale pour digérer cette matière organique ! Aussi non, c'est pour moi un excellente démonstration d'ingénieur agronome mais la vérité biologique est bien plus complexe . Je précise que je ne suis pas scientifique, mais les démonstrations des différentes écoles d'agrologie, ne m'ont jamais permis que de répondre partiellement à mes observations ! Je reste aux seules observations scientifiques éprouvées que racontent certains biologistes comme Marc- André Sélosse : 1 ha , c'est 5 tonnes de microbes, 5 tonnes de racines , 1.5 tonnes d'animaux visibles soit un troupeau de 200 moutons par ha qui mangent, qui se reproduisent et qui meurent avec un impact considérable , ce qui relativise l'apport et le rapport C/N des matières organiques qu'on apporte sur le sol. Au niveau de la faim d'azote, les carboxylates induits par la MO ont un rôle prépondérant dans la rétention d'azote lorsqu'il existe sous forme d'ammonium et non de nitrates (anions) facilement lessivables par les pluies d'automne et d'hiver ; En plus, la dégradation des racines en hiver et au printemps libèrent des molécules simples facilement assimilables par les légumes au printemps comme les enzymes et acides aminés vite dégradés qui boostent l'activité microbienne et donc la libération d'azote. C'est pourquoi, lorsqu'on a la chance d'avoir un système performant avec le broyat ou le brf, il ne faut surtout pas changer, même si il faut rester vigilant car je ne sais pas ou je suppose qu'il doit y avoir un seuil de saturation du sol en MO ! Bref, l'observation reste de mise en toute circonstance, il faut éviter au fil des années une indigestion qui serait bien préjudiciable ! Le vivant est tellement complexe et tellement diversifié !
Il y a, comme tu dis, autant d'interprétations que d'écoles d'agronomie. Marcel Bouché ("Des vers de terre et des Hommes") décrit dans les pages 150 / 160 de son livre comment les vers ingèrent diverses matières organiques - débris de plantes, racine,s feuilles, etc - et les digèrent. Les bactéries jouent bien un rôle, mais je pense qu'il est réducteur de considérer que les vers n'ingèrent ces matières que pour "digérer" les bactéries qu'elles portent... Marcel Bouché parle de "broyage par mastication" et décrit comment les vers "stimulent la micro-flore intestinale". Il y a donc bien une micro-flore intestinale. S'agissant du spécialiste français des vers, reconnu mondialement, j'ai repris cela... Did67
@@did67lejardinier42 J'ai beaucoup visiooné Marcel Bouché, très intéressant, surtout dans les aspects écologiques, néanmoins, je doute fort, mais je peux me tromper, que les vers digèrent directement la Mo car suivant les revues scientifiques que j'ai vues, malheureusement non disponibles sur le net, les vers s'empoisonneraient si ils digéraient la MO comme on peut le lire partout sur le net, cette matière est en effet trop riche en terpène et en tanins et cela les empoisonnerait à terme , que du contraire ils enfouissent de la Mo souvent mi-décomposée pour multiplier davantage les bactéries qui seules savent digérer ces molécules et dont les vers se nourrissent , par ailleurs on retrouve, entre autres, cette MO dans les turricules des vers de terre .
Toutes les MO ne sont pas riches ni en terpènes, ni en tanins. Très loin de là. Seules quelques plantes le sont (ligneux). Paille, foin, restes de culture, racines des cultures, etc... Et pourquoi elles empoisonneraient les vers et pas les ânes ou les vaches ? J'ai là le plus grand doute... Je ne pense pas que Marcel Bouché ait écrit de "grosses conneries" dans les passages cités où il décrit la façon dont les vers se nourrissent (en revanche, dans ses vieux jours, il lui est arrivé de ne pas être clair dans ces vidéos ; et j'en connais au moins une où il s'est emmêlé les pinceaux dans les chiffres - je ne critique pas : cela m'est arrivé ; je constate !). Bon, on restera conviction contre conviction ! Did67
Cela dit : le principe même de la science est que les chercheurs cherchent, et ils ne trouvent pas toujours la même chose - parfois, juste parce qu'ils ne cherchent pas la même chose, ou pas dans les mêmes conditions. Parfois, au bout, il s'établit un consensus. Parfois pas. Les sols vivants sont encore très mal connus ! Et il reste d'énormes énigmes : il n'y a toujours pas de consensus sur les processus conduisant à la formation des substances humiques. Récemment, un article retentissant vient d'être publié sur les échanges de substances de substances organiques par le système mycorhizien (il met en doute ce qu'était la doxa ces dernières années, sur l'importance de ces échanges ; pas le principe !). Tant que la science n'a pas établi un consensus, il reste, au bout du doute, les croyances ! Ce que j'appelle plus modestement"conviction". Did67
Bonjour Didier. Est il possible d'avoir un lien, une référence, pour l'article sur la mycorhize dont tu fais référence dans ta réponse au commentaire ci dessus ? Merci😊!
Effectivement, pourquoi regardez vous ses vidéos, sachant que vous aviez déjà critiqué des vidéos précédentes! 🤔 Je ne suis pas contre les critiques, au contraire, mais si elles apportent quelques choses, et là j'avoue ne pas vraiment voir de plus value ! Peut être pourriez vous développer un peu plus ?
Il ne faut pas regarder alors. Nous on aime car on apprend beaucoup de choses...qui semblent justes lorsqu on les confronté aux avis de spécialistes reconnus. !!!
