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Il y aura des vidéos dans le futur qui reprendrons plus en détail les périodes, les cultures ou les sites abordés dans cette vidéo, bien entendu 😉 (ce qui est déjà le cas avec certaines des vidéos déjà publiées d'ailleurs.

Merci beaucoup 😊 Ça viendra peut-être avec le temps

Me revoilou 😉

@@TruellelaVie J'accours ! (dès que j'ai fini dans la cuisine)

Je me suis sentie visée à la fin 😂 mais promis j'apprends aussi mes cours

Merci beaucoup 😊 Pour la bibliographie, je me permets un copié-collé de celle que j'ai donnée dans un commentaire fait sur une vidéo précédente (si tu lis l'anglais ou le japonais, je pourrai t'en conseiller beaucoup plus, bien entendu) : "Il y a quelques sources en français que je peux vous conseiller sur la préhistoire du Japon mais il n'y a pas d'ouvrage dédié à la période. Vous pouvez consulter - la "Nouvelle histoire du Japon" de Pierre-François Souyri (Perrin, 2010), il y a une centaine de pages consacrées à la Préhistoire et la Protohistoire du Japon. (de tous les livres intitulés "Histoire du Japon", c'est le meilleur concernant les périodes préhistoriques) - "Archéologie et patrimoine au Japon" de Pierre-François Souyri et Jean-Paul Demoule (Maison des Sciences de l'Homme, 2008) : celui-ci traite surtout des périodes Yayoi, Kofun et Asuka - le chapitre "Aux marges de l'Eurasie : le Japon préhistorique et le paradoxe Jomon" de Jean-Paul Demoule, ce chapitre est inclus dans l'ouvrage dirigé par Jean Guilaine "Aux marges des grands foyers du Néolithique" (Errance, 2004) - Jean-Paul Demoule a écrit un article dans Archéologia sur le même sujet : "Le Jômon : la culture japonaise qui ne voulut pas inventer l’agriculture " (Archéologia 570) - le catalogue de l'exposition "Jômon. Naissance de l'art dans le Japon préhistorique" (Maison de la culture du Japon à Paris, 2018) - le catalogue de l'exposition "Haniwa. Gardiens d'éternité des Ve et VIe siècles" sur la période Kofun (Maison de la culture du Japon à Paris, 2001)"

@@TruellelaVie Super ! Merci beaucoup pour la biblio; ça fait déjà pas mal de références à consulter. Pour ce qui est de lire l'anglais, ça va. En revanche mon niveau de japonais est le même que celui d'un Japonais de 3 mois.

En anglais l'ouvrage de référence sur toute l'Asie orientale et mis à jour récemment est ; Gina Lee BARNES, Archaeology of East Asia: the rise of civilization in China, Korea and Japan (existe en version papier ou électronique). Plus précisément pour le Japon vous avez Junko HABU, Ancient Jomon of Japan (pour le Jomon) et Koji MIZOGUCHI, The Archaeology of Japan (pour le Yayoi & Kofun). Ces deux derniers sont plus difficiles à lire (plutôt pour des étudiants en archéologie je dirais) par contre le BARNES pas de soucis ! (désolée pour la réponse tardive, emploi du temps très chargé cette dernière semaine 😅)

@@TruellelaVie Merci infiniment pour les références. Je vais regarder l'ouvrage de Barnes en priorité. Trop sympa d'avoir pris le temps de répondre alors que tu es très occupée, je t'en suis reconnaissante.

@@AnnaSaeba C'est normal, ça me fait super plaisir de voir des gens intéressés par ce sujet !

Merci pour ces remarques ! Je ferai attention avec les cartes, c'est vrai qu'avec l’œil de celle qui les a faites, pas facile de les "timer" correctement pour les autres 😅

Bonjour et bienvenu dans la "Team Truelle" ! Pour répondre à la question, jusqu'à présent il n'y a pas de preuve qu'une autre espèce humaine a vécu dans l'archipel japonais. Les premières traces d'occupation humaine sont datées d'il y a environ 45 000 ans et sont toutes attribuées à Homo sapiens. Il y a bien des tentatives d'identifier certaines pièces en pierre taillée comme étant des outils beaucou plus anciens mais jusqu'à présent ce n'est pas concluant même si certains chercheurs japonais y croient dur comme fer. Je m'explique (attention, réponse un peu longue ^_^). Pour définir un objet en silex ou en obsidienne (car il y en a au Japon puisque c'est une région volcanique) comme étant un outil, il faut prouver une taille intentionnelle par l'homme. Car pour ce genre de matériau, la nature peut également créer des tranchants (cassage, éclatement... dus aux chutes, au gel...). Or (et sauf erreur de ma part), jusqu'à présent les objets présentés par les chercheurs japonais partisans d'une occupation humaine beaucoup plus ancienne ne présentent pas les caractéristiques d'outils taillés volontairement. Il y a plusieurs caractéristiques telles qu'un bulbe qui se forme au niveau de l'impact quand on détache des éclats, une certaine forme de standardisation pour différents objets en fonction de leur utilisation : poinçon, grattoir, pointe de lance... mais également des traces d'utilisation (visibles avec une étude de tracéologie) pour découper, gratter etc... Dans l'état actuel des recherches, on n'a pas ça (ou bien les recherches en tracéologie n'ont pas été effectuées). On n'a pas non plus par exemple de traces de foyers dans des couches beaucou plus anciennes, pas de traces d'habitat... Cela ne referme pas défintivement la porte mais pour le moment elle l'est.

@@TruellelaVie merci pour cette réponse très complète ! Du coup j'en profite pour en poser une autre vu que vous avez l'air de bien connaître votre sujet ! J'ai entendu et lu sur quelques articles que en Asie les homos erectus anciens auraient évolué vers des formes de sapiens archaïque et auraient finalement donné les sapiens que l'ont connais maintenant en Asie et que du coup il n'y aurait pas eu de remplacement dans cette partie du monde mais une évolution sur place à partir d'homo plus ancien. C'est une hypothèse crédible ? Est telle fortement soutenue la bas ou bien cela a était abandonné ? Je vous remercie d'avance pour votre réponse !

Les Ainu proprement dits apparaissent on ne sait pas exactement quand. Ils sont à priori mentionnés dans des sources antiques japonaises comme descendants des Emishi, dans le nord de Honshu. Les Emishi sont des peuples nommés ainsi par le gouvernement de Yamato. Ils les qualifient de barbares et les ont conquis au fur et à mesure. Ces Emishi sont très probablement les gens de culture Epi-Jômon. Cette culture fait suite au Jômon dans le nord du Japon actuel et dure tout le premier millénaire de notre ère, tandis que le sud-ouest du Japon est de culture Yayoi, puis Kofun, puis Asuka, puis Nara... Génétiquement parlant les Ainu sont proche des anciens Jômon et des populations de l'extrême-orient russe.

@@TruellelaVie merci beaucoup pour cette réponse détaillée ☺🙏

Oui ?

Alors, il ne faut pas confondre origine biologique des gens et leur culture. Pour résumer (mais je prévois une vidéo sur le sujet bientôt), les habitant de l'archipel durant la période Jômon sont les descendants des premiers hommes arrivés au Japon durant le Paléolithique supérieur (donc il y a environ 40 000 ans). Toutes les études biologiques et génétique pour le moment ne montre pas d'apport de populations supplémentaires. Mais déjà, il y avait des cultures différentes dans tout l'archipel même si elles avaient toutes une base Jômon (beaucoup de variations (locales). Ensuite une importante migration a eu lieu depuis le sud de la péninsule coréenne jusqu'au nord de l'île de Kyushu. Ces gens apportent leur culture avec eux, qui, en évoluant sur place au Nord Kyushu va devenir la culture Yayoi. Ensuite, cette culture Yayoi se diffuse dans l'archipel vers le nord-est. Certains descendants de ces immigrés migrent aussi vers le nord-est mais pas en masse. Donc dans le nord-est de l'archipel on a des populations biologiquement continues avec l'époque Jomon mais qui adoptent la culture et le mode de vie Yayoi. En gros à la fin de la période Yayoi on a des descendants d'immigrés du continents avec une culture Yayoi très forte au sud-ouest de l'archipel et des descendants des périodes précédentes avec une culture Yayoi teintée de restes de culture Jomon dans le nord-est. Les Emishi (comme les Hayato aussi) sont des populations mentionnées à partir de la fin de la période des kofun comme étant des "barbares" car ils refusent la culture (et surtout la domination) du royaume de Yamato qui cherche à les conquérir. Génétiquement on ne sait pas où les situer car la zone considérée comme "barbare" à l'époque kofun comprend des régions qui à la période précédente on été colonisées par les immigrés du continent et comprend d'autres régions comme le nord-est beaucoup moins colonisées. En revanche, leur culture est différente de celle du Yamato, ils ont gardé un mode de vie plus "traditionnel". Mais génétiquement parlant, comme toutes les populations japonaises, ils étaient très probablement mélangés entre populations arrivés à la préhistoire et plus ou moins de populations immigrées de la "seconde migration". (j'espère être claire, le sujet est complexe...)

J'ai re-regardé la vidéo et je ne vois pas à quel moment je dis "voir le lien". Pouvez-vous préciser ? Merci 🙂

@@TruellelaVie oooops erreur de ma part. j'ai regardé plusieurs vidéos d'un coup et j'ai confondu, je cherchais le lien sur l'agriculture et je l'ai trouvé sur une autre vidéo. Désolée 🙏 et encore une fois super intéressant, je suis en train de tout regarder 😊 merci pour le travail !