C'est dans la nuit du Lundi au Mardi 27 février 2018, que, victime d'une panne d'embrayage, le chalutier "Essor" de port en Bessin, s'est échoué sous les falaises juste en dessous du sémaphore.
Seul le capitaine, en état d’hypothermie, a dû être évacué au centre hospitalier de Bayeux. Les deux autres marins sont sains et saufs.
Le chalutier s'est retrouvé bloqué par les roches du pied d'une haute colonne de pierre, une grande "Demoiselle", puis drossé à la côte par les déferlantes et un vent de 30 Nœuds de NE
Le coefficient de marée était de 60° au moment de l'échouement et augmentait tous les jours pour une grande marée de 110° et un coup de vent d' ENE prévus en fin de semaine.
La première visite sur les lieu n'a laissé aucun doute sur la suite des événements car la conjonction des vents et marées laissaient prévoir qu'aux prochaines pleine mer, les vagues allaient malmener le navire et le drosser plus haut sur le cailloux. Le tout dans une zone était très difficile d’accès, 1500m de port et 300m de la descente la plus proche vers l'Ouest, sur les cailloux et crevasses du plateau du calvados.
La décision fut donc prise de le dépolluer au plus vite afin de préserver l’environnement, car l'épave serait d'une manière ou d'une autre, disloquée ou démantelée, ou les deux ...
Dès le lendemain, soit le 28 Février une équipe du Cepol et le SMP de la base navale de Brest, assistés des équipes CERES, ont réalisé la dépollution de 2000 litres de gazole.
Fort bien nous en pris car le 1er mars avec la tempête de la nuit précédente, 50 noeuds de vent d'Est, le chalutier a été déplacé par les vagues et a commencé à s'enrouler autour de la "demoiselle" qui le bloquait toujours. La passerelle avait alors déjà disparu.
CERES aidé par les camion et grues Beaussire à entrepris la phase de démolition afin que les prochaines phases de pleine mer / basse mer, et le vent forcissant ne polluent la plage avec les débris du navire.
La balaise de détresse toujours accrochée à la passerelle est en dérive à plus de 2 Nautiques de là et à commencé à émettre durant la nuit.Un AVURNAV est édité et un hélicoptère dépêché sur place.
Le 2 Mars, les coups de vent successifs ont complétement détruit le navire, et entrainé tout le pont arrière ainsi que le portique à plusieurs dizaines de metres du lieu de l'échouage, les cuve à gazole, vides, sont retrouvé à 200m du point de l'épave.
C'est une grue accompagnée d'une pince sur chenille et deux tombereaux qui effectuent la destruction totale du navire et embarque les reste de celui ci, seul le moteur est resté sur place et sera ôté le samedi 3.
Une opération menée avec grand succès en moins de 5 jours après l'échouage initial, par Ceres, l'expert de Pemmoil, les engins de Beaussire et le concours de toutes les autorités: Préfecture Maritime, Cross Jobourg, Sémaphore de Port en Bessin, CEPOL, SMP, DDTM, Gendarmerie maritime & Gendarmerie de Port en Bessin
15 окт 2024
