A l'occasion de la sortie en salles d'Une année difficile, 8e et dernier film du binôme Eric Toledano/Olivier Nakache, on prend le temps de revenir sur leur œuvre, avec l'écrivain, critique de cinéma et scénariste François Bégaudeau
Il y a que Samir et Begaudeau pour me faire ecouter une emission de 3h sur le cinema de Toledano et Nakache. Je vais m'empresser de le rattrapper et de peut-être redecouvrir leur cinema...
J'ai commencé cette vidéo en me disant" la vache 3h10" et je me suis fait totalement avoir ; on se laisse complètement embarqué et on en veut encore. Bravo !
Le Sens de la Fête m'avait mise mal à l'aise à bien des égards. Et j'ai tenu 30 mn devant Intouchables. Merci à vous pour cette émission géniale et à Bégaudeau pour sa finesse d' analyse ! Du grand art ! On en redemande. 👍👌
Je vous invite à le regarder en entier. Il y a des scènes et des dialogues qui sont vraiment exceptionnelle et la 1ère demie heure n'est pas la meilleure.
@@trempi tout à fait !^^ mais là on touche le fond, et si on veut parler de films politiques, ce serait pas mal de commencer par les meilleurs avant de se fatiguer à détruire les daubes...
@@laurentdenave7195 Ça va reste intéressant de produire une critique très poussée de ce qui est problématique sur plusieurs strates d'analyse chez des réalisateurs à forte audience
@@laurentdenave7195 c'est vrai qu'on est toujours meilleur quand on admire. Je pense qu'ils avaient à cœur de démonter les goûts majoritaires. Je trouve d'ailleurs qu'ils font davantage une critique politique qu'esthétique. C'est peut-être là que le bas blesse.
François Bégaudeau se trompe sur "Yannick" de Q. Dupieux, ou bien il relaie une analyse très répandue. Le personnage de Yannick ne représente pas les Gilets Jaunes mais le spectateur moyen moderne qui ne comprend plus sa position de spectateur justement, et préfère se poser en client voulant être "diverti". Le film montre de manière angoissante le passage d'une passivité critique à une activité décérébrée chez le spectateur nouveau, pour qui l'art n'est plus autre chose qu'un service.
Après plus d'une heure de visionnage, je suis contraint d'arrêter ! Trop d'intelligence, de bienveillance et de générosité en une seul dose pour un pauvre pécheur tel que je suis. Je n'arrive pas à suivre tant il m'est impossible d'aligner autant de vertus que François Bégaudeau. Si comme dit Cioran, l'idiot seul est équipé pour respirer, je me demande comment Monsieur Bégaudeau arrive à survivre parmi nous.
Pour le coup, le film « Intouchables » c’est l’adaptation d’une autobiographie donc Toledano et Nakache ne sont pas ceux qui ont tracé les grandes lignes du scénario… Philippe Pozzo di Borgo, l'homme qui a inspiré le film « Intouchables », tétraplégique depuis 1993, était un homme d'affaires, devenu écrivain et s’était lié d'amitié avec son auxiliaire de vie.
Merci de mettre des mots sur ce que j'ai ressenti en allant voir Le Sens de la fête. J'ai été choqué par ce sermonage constant surtout envers l'assistante noire. Et j'irai presque plus loin que vous dans la radicalité critique sur ce film en particulier. Ce film n'est pas une comédie. On peut trouver d'autres oeuvres françaises qui basent leur comique sur le patron qui engueule ses employés (exemplairement Kaamelott). Mais il y a dans ces autres oeuvres de véritables situations, démesurément loufoques et rôles, qui appuient le comique et ridiculisent tous les participants. Dans le Sens de la fête, le personnage principal n'est jamais ridicule. Le ridicule c'est la perte du contrôle sur son propre corps et ses propres intentions, qui engendre le comique. Toute situation potentiellement comique est désamorcée pour renforcer la maîtrise que le patron a sur son entreprise. Aller véritablement dans une situation burlesque empêcherait les T-N d'offrir à Bacri son petit discours de sermon patronal. Comme dans la scène de l'inspection du travail où on pourrait avoir une vraie scène burlesque (comme l'inspection dans Nos jours heureux) où tout le monde s'échine à masquer les irrégularités dans la panique, mais à la place le faux inspecteur se révèle juste être un homosexuel destiné à nous donner la scène la plus homophobe de la comédie française des années 2010. Il ne faut jamais que Bacri perde le contrôle. C'est du burlesque qui refuse à être du burlesque. Ce n'est pas une comédie. Alors pourquoi les gens rient ? Parce que le film flatte l'affect le plus bas de la condition humaine. Celui de la satisfaction de voir frapper ceux qui sont déjà à terre. C'est le rire aristocratique méprisant par excellence. Ma haine pour cette oeuvre est infinie. C'est le seul film pour lequel je tiens que tous ceux qui l'apprécient ont une âme sale.
Peut-on parler, à l'instart des comédies juives américaines ( Woody Allen, Aldrich ou Cohen), de comédies juives françaises version Canada Dry, (entre T/N ou Klappish) ?
la scéne la plus choquant du film "Une année difficile" est celle ou le personnage de Denis Podalydès explique a des femmes de ménages ou infirmières (je ne sais plus), que si elles ne s'en sortent pas, c'est de leur faute parce que elles ne savent pas géré et donc provoquent elle même leur surendettement, ce n'est pas parce que elle seraient mal payé et elles ont des charges plus élevés que leur salaire et ce que ne pose pas comme question Bégaudeau, est ce que l'environnement plutôt bourgeois citadin des militants est plutôt faux ou juste ? la scène du Black Friday, c'est aussi une vision fausse que les prolétaires travailleurs sont dans une surconsommation, alors que en réalité ils sont dans une consommation de nécessité est ce qu'il n'y a pas une approche similaire d'une partie de l'écologie bourgeoise politique ?? je rappel que dans un meeting de la NUPES, j'ai entendu Gaccio dire que "les gens" devaient moins consommés et ensuite ils chantent en choeur le slogan des gilets jaunes qui disent que dés le début du mois, ils sont déjà dans le rouge est ce que Bégaudeau ne fait pas une analyse bourgeoise de gauche dans cette vidéo sur ce film ?
@@JM-fu9qi 9,1 millions de personnes vivent au dessous du seuil de pauvreté en 2021, soit 1 158 euros par mois pour une personne seule, Un peu plus d'un million de travailleurs vivent avec moins de 918 euros par mois si vous prenez la situation de surendettement qui malgré la connerie de ce que dit ce film bourgeois ne vient pas systématiquement de gens qui ne savent pas géré, mais parce que il faut payé les factures qui augmente mais pas les salaires est ce que Belle épine incarne la réalité du prolétariat ? non, mais la fausse gauche écolo le pense comme vous ensuite ne vous étonnez pas que le prolétariat ne vote plus
@@murphypeter3264 eh bien c'est triste et dramatique mais allez à Belle Épine le samedi et vous verrez la population prolétaire du Val de Marne partir du centre commercial des dernières fringues Primark à la mode. C'est triste et dramatique mais c'est la réalité, et c'est le même ballet chaque semaine. C'est du suicide financier.
Je suis d'accord avec tout ça...et pourtant Problemos ne me posait pas de problèmes à ce niveau là. Dans le genre J'aurais adoré entendre Bégaudeau sur "Qu'est-qu'on a fait au Bondieu" xptdr
Aaah, Begaudeau allant demander des comptes à Noémie Merlant, en mode : "ça va camarade vendue, tu vis bien ta vie de social-traitresse à faire rigoler le populo à propos du féminisme et de l'écologie ?", une scène qui vaudrait son pesant de cacahuètes ma foi...Sinon à 25:00 heu...alors la "convergence des luttes", "l'intersectionnalité", non ? Pour finir, François, l'ordre n'est pas synonyme d'autorité. En revanche, le désordre peut être synonyme, lui, de loi du plus fort.
Pas évident de trouver le juste milieu dans une comédie (ou dans d’autres genres) entre une abstraction des caractéristiques des personnages et une stigmatisation… Dans les 2 cas, c’est critiquable.
Le grand frère (ou la grande sœur) qui sermonne son petit frère (ou sa petite sœur) c’est plutôt commun dans les films et dans la vie, indépendamment des milieux sociaux…
Il y a plusieurs « imaginaires sociaux », selon notre background social, culturel, économique, ses expériences etc, et chacun peut prendre son « imaginaire social » pour un réel social, non ?
Dans le film « Samba », je ne suis pas certaine que les 2 cinéastes cherchent à mettre au même niveau la situation de burn-out du personnage interprété par Charlotte Gainsbourg et la précarité (sans papiers) subie par le personnage interprété par Omar Sy. J’avais plutôt l’impression qu’ils « dénonçaient » ceux qui le font. Ou que ça pointe le contraste entre les maux des « Occidentaux individualistes » et les besoins vitaux qui manquent ailleurs…
Les imitations de Bégaudeau font toujours mouche 😂 (00:34:32, 01:01:03 et 01:56:56) J'ai aussi bien aimé sa piqûre de rappel sur la conception libérale vs marxiste (01:22:27) Mention spéciale à l'analyse sur Omar Sy et son rôle stéréotypé (à 02:12:15) qui me rappelle forcément cette punchline de Despo Rutti aussi terrible que géniale : "les n**ros doivent torcher les che-ri, est-ce la morale d'Intouchable ?" Passage sur la surconsommation : 02:42:00 Merci pour cette interview en tout cas, dommage qu'on ne puisse pas l'écouter sur Spotify. Moi qui n'aime pas être dans l'illégal, j'ai été contraint de télécharger le vidéo en mp3 pour l'écouter dans ma voiture...
Drôle que Bégaudeau pense que ceux qui détestent T&N seulement car ils les trouvent "Gentil et gnangnan". Perso je n ai jamais réussi à finir "intouchable" car je trouvais , sans pourvoir l'expliquer, leur vision détestable et vomissante.
Émission infiniment trop courte... ! Non c'est juste que le François, on pourrait l'entendre parler 8h sans cligner des yeux. Merci Samir et Microciné en général !
Sur hors norme, cinématographique et esthétiquement ok, le film n'a peut être pas d'intérêt. Mais ce que ça raconte est intéressant. Ce qui est hors norme, ce sont les personnes pris en charge par le perso de Cassel et la façon hallucinante qu'il a de faire pour répondre à une crise systémique du médico social. En cela, le film est intéressant.
Ils furent jadis mes voisins et camarades scolaires. Très sympas. Mais ce sont des bourgeois de lignes commerçantes qui filment et produisent à lamericaine avec un propos capitaliste imperialiste colonialiste central
Merci Père François pour ces 3h d'homélie insipide , y'a-t-il un mot plus radicale que le mot insipide pour décrire ta pensée ? "Histoire de ta bêtise." , admets-le , tu t'es planté 3 mois en face d'un miroir pour l'écrire 😂😂 Très mauvais titre d'ailleurs tu aurais dû appelé ça "Histoire de ton hypocrisie."
